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Trois fois rien
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3 mai 2007

Vous avez dit non ?

Non

Je remarque - depuis que j'arrive à exprimer, à énoncer, à décrypter mes défauts - qu'il y a un certain nombre de personnes qui ne savent pas dire non ... Ce non qui pourrait blesser, ce non qui pourrait faire qu'on apprécierait moins l'a-non-ceur, ce non qui déçoit, ce non qui paraitrait être un acte égoïste ...
Oui, je crois que je souffre aussi de ce symptôme. Ce mal peu connu qui ronge ... Comment réussir à dire non et ne pas céder à la tentation de dire un petit "oui" juste comme ça, pour faire plaisir ?
Est-ce ne pas s'assumer de ne pas savoir dire non ? Est-ce ne pas avoir confiance en soi ? Est-ce s'oublier pour faire plaisir à l'autre ?
J'arrive plus facilement maintenant, mais presqu'à chaque fois, je me sens égoïste ...

Et vous, y parvenez-vous ? Si non, savez-vous pourquoi ? Est-ce toujours un plaisir pour vous de dire oui à l'autre pour simplement faire plaisir ?

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Commentaires
S
Une autre chose que je trouve intéressante à rajouter : parfois nous infantilisons certaines personnes que nous croyons immatures ou infantiles, alors qu'en fait, c'est plutôt le regard que nous déposons sur elles qui l'est. Nous cédons alors à leurs caprices, nous leur disons "oui", - alors que si nous leur avions dit "non", nous nous serions alors rendus compte que nous avions affaire à des personnes matures (et que c'était notre regard qui infantilisait l'autre).<br /> <br /> Cela me fait penser au complexe d'Oedipe : « le complexe d'Œdipe se définit comme l'ensemble de pulsions qui pousse l'enfant mâle à ressentir une attirance pour sa mère... ». Il me semble avoir lu un texte de Carl Gustav Jung, dans lesquel le psychanalyste critiquait Freud pour ne pas avoir assez insisté sur le rôle que jouait la mère dans la relation mère-fils. <br /> <br /> Une façon de ne pas focaliser uniquement sur l'enfant, lorsque l'on parle de complexe d'Œdipe.
S
En fait, lorsque je parlais d'infantilisation, je pensais aux "oui" (et non aux "non") que l'on prononce par peur de blesser l'autre. Dans certaines situations, on a envie de dire "non", mais on sent que cela serait mal perçu par l'autre, on l'imagine blessé : et alors on dit "oui".<br /> <br /> Pourquoi parler d'infantilisation ? <br /> <br /> Une personne disons adulte, responsable, ayant du recul vis-à-vis d'elle-même (une chose utile pour lutter contre toute forme d'égocentrisme), est en mesure de comprendre la signification d'un "non", et de l'accepter, même si cela le dérange ou le blesse : un enfant en bas âge ou un adolescent le sont moins (ou pas du tout).<br /> <br /> Or, nous croyons que certaines personnes ne sont justement pas comparables à cette personne adulte que je viens de décrire (ou bien nous les croyons incapables de le devenir) : nous pensons avoir affaire à des personnes à la mentalité infantile (l'âge importe peu : il existe des "enfants" de 25 ans, 40 ans, 55 ans), et au lieu de les "tirer vers le haut", de leur proposer en quelque sorte de réagir en adultes, c'est-à-dire au lieu de leur dire "non" en considérant qu'ils auront la maturité pour le comprendre et l'accepter, nous leur disons "oui" et à ce moment-là, on est comme complice d'une certaine infantilisation.<br /> <br /> Concrètement, on juge l'autre infantile : on lui dit "oui" pour ne pas le blesser, et en faisant cela, on l'encourage (tacitement) à rester infantile, comme lorsqu'on cède aux caprices d'un enfant en bas âge.
C
J'y arrivais pas avant non plus ! Mais a force qu'on profite de mes "oui" j'ai fini par y arriver même si c'est vrai que parfois je le fais à contre coeur !
R
Moi, je pense y parvenir.<br /> Si je dis oui, j'explose le non à posteriori en clamant mon désaccord justifié et argumenté.<br /> Je ne pense pas être grande gueule, par contre j'ai un manque de diplomatie/de tact et de la sincérité (souvent vexatoire, on le déduit) à revendre. <br /> Si j'ai envie de dire oui, en revanche, il n'est pas question de savoir pourquoi je n'ai pas dit non, parce qu'il y a tout de même des oui qu'on prononce encore avec grand plaisir... non? :)
H
Je ne considère pas ton commentaire comme un exemple, mais comme une piste de reflexion à laquelle je vais m'atteler.<br /> <br /> En réalité, quand tu dis que dire non peut être une voie vers l'infantilisation de l'autre ; je saisis que partiellement ce que tu veux dire. <br /> Je m'explique.<br /> Peut-on penser qu'en disant non à l'autre, on ne l'autorise pas à s'adapter à des contraintes, ou à la frustration ? Est-cela que tu emploies sous le terme de l'infantilisation ?
Trois fois rien
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